La prévoyance est l’un des métiers de l’assurance pour lequel la gestion n’a que très peu évolué avec la digitalisation du secteur. En effet, les modalités de vente et de gestion de ces contrats, notamment au moment du sinistre rendaient jusqu’à maintenant cette activité peu sensible à un impératif de transformation. Ce relatif immobilisme est désormais terminé et la transformation de la gestion de la prévoyance est en route.
Un métier encore très manuel
La gestion de la prévoyance est encore effectuée de manière très manuelle chez bien des acteurs. En effet, l’industrialisation n’a pas encore été une nécessité stricte.
La souscription est assez emblématique de cette sensibilité au temps. En santé, le nouveau client souhaite un démarrage immédiat car des prestations peuvent être mobilisées dès le premier jour du contrat. En revanche, en prévoyance, il est rare que des sinistres se présentent tout de suite. Et lorsque c’est le cas, il y a bien souvent un délai de carence. Les assurés peuvent donc patienter quelques jours sans difficulté.
De plus, au moment du sinistre en prévoyance (décès, accident, etc), l’émotion et l’empathie sont souvent les plus importantes. La réponse se doit d’être personnalisée, et les outils paraissaient jusqu’ici presque secondaires.
Une double limite
Cependant, ce constat est désormais confronté à une double limite !
D’une part, une tension sur les coûts vient toucher désormais la prévoyance comme toutes les autres activités d’assurance. La profitabilité de ces produits est mise à mal, et il s’agit de travailler sur l’efficacité opérationnelle.
D’autre part, l’évolution générale du secteur et notamment l’arrivée de la DSN imposent une transformation de la prévoyance. En effet, auparavant, avec les DUCS et les DADS-U, les assureurs n’avaient accès qu’à un ensemble de données agrégées globalisées. Ces déclarations ont été unifiées pour désormais fournir des données unitaires et individuelles !
Avec une telle opportunité d’améliorer la connaissance client et mieux maîtriser les risques (via de la prévention par exemple), impossible dès lors pour les assureurs de rester inactifs.
Une transformation de la prévoyance nécessaire
Cette transformation de la prévoyance n’est en réalité qu’un nécessaire rattrapage par rapport à d’autres lignes métiers qui ont déjà énormément progressé ces dernières années. Le secteur de l’assurance santé, par exemple, a atteint un bon niveau d’industrialisation, notamment via le tiers payant et les demandes de prises en charge. La chaîne de gestion est entièrement industrialisée, avec des gains significatifs à la clé.
Toutefois, un enjeu majeur a déjà été initié ou traité par la plupart des secteurs, mais à peine effleuré en prévoyance, c’est l’utilisation de la data.
La DSN comme levier de la transformation de la gestion de la prévoyance
Cegedim Insurance Solutions et ADDACTIS France sont convaincus que, dans ce contexte, la généralisation de la DSN (Déclaration Sociale Nominative) est une opportunité à bien des égards pour favoriser la transformation de la gestion de la prévoyance chez les acteurs du marché en France. Pour nous en assurer, nous avons mené une étude auprès de plus de 200 professionnels du secteur sur leurs perception autour de la DSN. Nous avons constaté que la la maturité n’est pas la même chez tous les acteurs du marché et que les meilleurs utilisent la DSN comme un levier, notamment pour transformer leur rôle de porteur de risque vers de plus en plus de conseil et de service vers les RH de leurs clients.
Pour avoir plus d’informations sur ce sujet, les équipes de Cegedim Insurance Solutions sont à votre disposition pour répondre à vos questions.
